L’élection présidentielle de la Tunisie a pris des tournures inhabituelles pour la communauté internationale en 2019. En effet, on y a assisté à l’élection d’un nouveau président inattendu et au principe politique inhabituel pour le pays. Il s’agit de Kaïs Saïed, le candidat outsider dont la politique d’austérité durant sa campagne a interloqué la majorité des observateurs.
Pratiquement personne ne l’a vu venir. Il a bâti sa réputation par l’intermédiaire de réseaux sociaux, surtout sur Facebook. Il s’est affiché dans des groupes de militants et de jeunes à la recherche d’un vent politique nouveau. Il a aussi fréquenté furtivement les révolutionnaires dont il ne reste que quelques groupuscules disséminés un peu partout dans le pays après les évènements de 2011.
Néanmoins, il n’est pas parti de rien. Il avait déjà une certaine stature. Il avait déjà une très grande notoriété dans le domaine de la politique, même s’il se posait auparavant du côté des observateurs. C’est en effet un grand expert de la constitution que les médias avaient pour habitude de consulter pour l’analyse de la situation politique et sociale après la révolution. Ensuite, il l’a conforté par sa politique d’austérité qu’il a montré durant son investiture et sa position anti protocolaire.