Publicité politique numérique : lois relatives à la vie privée non-respectées

Selon le commissaire chargé de la protection la vie privée du Canada, les résultats d’une enquête sur le problème Cambridge Analytica mettaient en relief le non-respect des principes démocratiques et une forme d’atteinte au droit à la vie privée. L’enquête a été menée à l’initiative de deux commissaires canadiens qui se chargent de la vie privée. Elle signalait qu’AggregateIQ, une entreprise de la Colombie-Britannique désobéit aux lois canadiennes concernant la protection des données personnelles de plusieurs électeurs dans certains pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis.

Les commissaires à la protection de la vie privée du Canada, notamment Daniel Therrien, classent alors AggregateIQ parmi les principaux acteurs canadiens responsables des problèmes concernant les campagnes électorales numériques.  À titre de rappel, cette entreprise est spécialisée dans le développement et la distribution des services de logiciels dédiés aux campagnes électorales ainsi qu’à la publicité politique.

Elle était en étroite collaboration avec Cambridge Analytica, une société à l’origine d’un trouble d’ordre mondial dû au microciblage d’électeurs à travers les campagnes politiques. La société canadienne apparaissait dans la « Une » de plusieurs médias. Elle est jugée à l’origine d’un usage inapproprié des informations sur des électeurs. Les commissaires à l’information et à la protection de la vie privée ont alors réagi en ouvrant une enquête.