Les politiques en France et en Grèce sont loin d’être comparables. Selon le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, lors d’une interview menée par les Échos, l’austérité est presque négligée dans l’Hexagone. Toutefois, de leur côté, certains politiciens misent sur cette idée afin de mettre l’accent sur leurs mésententes politiques.
Le manque d’austérité apparaît surtout au niveau de la réforme de la fiscalité. Si, en Grèce, le but principal est d’encourager les Grecs à se libérer totalement de l’impôt, en France, cette réforme est basée sur la réduction massive du nombre de contribuables d’impôt sur le revenu. Les mesures prises pour atteindre l’objectif grec se résument par la mise en place d’un cadastre, l’imposition des taxes sur la richesse et l’augmentation en nombre des contribuables.
Dans l’Hexagone, un cadastre s’utilise depuis le XIXème siècle et les locaux ainsi que les terrains font l’objet d’impôts depuis de nombreuses années. L’ancien Premier ministre a déjà annoncé une réforme sur ce secteur, mais verra-t-elle réellement le jour ? En tout cas, en France, l’urgence fiscale n’occupe pas une place importante. Ce n’est donc pas étonnant si elle continue à être préoccupée par la dette ainsi que les mauvais payeurs.