Le voyage de François Legault en France a suscité des interrogations quant à ses choix de communication. Au lieu de se concentrer sur sa mission économique, qui incluait des rencontres importantes avec Emmanuel Macron et des discours à l’UNESCO, Legault a préféré soulever des controverses liées aux demandeurs d’asile. Ses déclarations répétées sur la relocalisation de milliers de personnes ont surpris de nombreux observateurs.
L’étonnement provient du fait qu’en général, les chefs d’État laissent de côté leurs problématiques nationales lorsqu’ils sont à l’étranger, pour se concentrer sur des enjeux diplomatiques ou économiques. Dans le cas de Legault, non seulement il a ramené le sujet de l’immigration sur le devant de la scène, mais il l’a fait d’une manière qui a dérangé même certains de ses alliés politiques.
Au sein du Sommet de la Francophonie, Legault a continué à aborder la question des flux migratoires, générant un certain malaise parmi ses homologues. Ce comportement a soulevé des interrogations sur sa capacité à tenir son rôle de chef d’État en mission internationale. Son insistance à poser des questions sur l’expulsion des immigrants qui ne parlent pas français a suscité des réactions contrastées, même au sein de la délégation française.
Finalement, une partie de sa mission économique a été entachée par la controverse liée au contrat d’Alstom pour l’assemblage de rames du tramway de Québec. Là encore, les propos de Legault ont semé le doute, contrastant avec la discipline habituelle des chefs d’État en déplacement officiel. Un voyage qui, au lieu d’améliorer l’image du Québec, a surtout renforcé les tensions.