Les agriculteurs ont respecté la sommation qu’ils avaient lancée à Emmanuel Macron au mois de janvier. Ils avaient menacé de perturber la visite du président de la République au Salon de l’agriculture. La 60e édition s’est ouverte dans l’embarras ce samedi 24 février. Pendant 1 h 30, avant l’ouverture, les esprits se sont agités. Les agriculteurs les plus déterminés ont même tenté de franchir les grilles, mais ils ont été arrêtés par les policiers de la Brav-M. Un membre de la Coordination rurale, Patrick Legras, s’est mis en colère en déclarant que c’est un Salon de l’agriculture et qu’il lui était interdit d’y entrer. C’est scandaleux.
De 9h à 10h30, Emmanuel Macron s’est entretenu avec de nombreux responsables de syndicats agricoles. La réunion s’est tenue à l’écart de l’agitation, dans un couloir du hall 1 du parc des expositions. En bas, plusieurs centaines d’agriculteurs ont réussi à pénétrer dans le Salon et ont affronté les CRS déployés dans les rangées.
Selon Edith Macke, éleveuse dans le Nord, une fois qu’ils ont pu entrer dans le Salon, une voix a annoncé que l’ouverture de la 60e édition était retardée et que le hall 1 ne pourrait ouvrir que plus tard. Elle a ajouté que c’était un démarrage inhabituel que de voir le hall 1 vide. C’est un événement historique.
Peu de temps avant l’ouverture au public, les agriculteurs portant des bonnets jaunes ont tenté de repousser les CRS et les policiers en civil. Les sifflets, les huées et les cris de « Macron démissionne » proférés par les agriculteurs n’ont pas empêché Emmanuel Macron de déambuler dans les allées à leur rencontre.
Les agriculteurs sont restés inquiets tandis qu’Emmanuel Macron s’est exprimé positivement lors d’une conférence de presse en fin de journée.