Devant une foule rassemblée place Vauban, à deux pas de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a réagi avec fermeté à sa condamnation pour détournement de fonds et à l’interdiction qui lui est faite de se présenter à des élections pendant cinq ans. Selon elle, cette sanction relève d’un choix politique déguisé en décision de justice. Loin de se montrer résignée, elle a affirmé avec force qu’elle continuerait le combat, répétant son attachement à son pays et aux valeurs qu’elle estime trahies par cette condamnation.
Face à ses partisans venus nombreux (environ 8000 personnes selon une source policière), la présidente du Rassemblement national a rejeté toute légitimité à cette décision qu’elle considère comme une tentative d’exclusion injustifiée de la vie politique. Elle affirme qu’on cherche à la discréditer à travers un concept juridique fabriqué pour l’occasion, afin de provoquer son effacement du paysage démocratique.
Cette déclaration coïncide avec l’organisation d’une contre-manifestation par la gauche sur la place de la République. Le contexte politique se tend à l’approche des prochaines échéances électorales, et la tension monte autour du sort de Marine Le Pen, qui a déjà fait appel du jugement.
Pour la cheffe de file de l’extrême droite, il ne s’agit pas uniquement d’une affaire personnelle, mais d’une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie. Elle se présente désormais comme la cible d’un système qu’elle accuse de vouloir écarter ceux qui remettent en cause son fonctionnement.