Violences contre les dissidents
Condamnations
40 ans de prison pour un prisonnier de conscience
Dimanche 10 décembre, un groupe d’une douzaine de dissidents a été attaqué par quelques 200 castristes. Les membres du “Front Patriotique National” ont été agressés alors qu’ils célébraient dans un parc du quartier du Vedado, à la Havane, l’anniversaire de la publication de la Déclaration des Droits de l’Homme. Les manifestants pacifiques faisaient le tour du parc sans drapeaux ni pancartes. Selon l’agence de presse espagnole EFE, 3 des manifestants ont été embarqués dans des voitures et n’avaient pas réapparu lundi soir, 11 décembre.
Le docteur Ferrer Garcia avait indiqué à l’agence EFE, juste avant la marche “il ne s’agit pas d’un acte contre-révolutionnaire ni d’une manifestation afin d’exiger quelque chose mais d’une simple marche pour célébrer la journée des Droits de l’Homme””.
Interrogé peu après, alors qu’il s’était rendu à la messe avec le groupe des “Dames en Blanc”, Hector Palacios, le dissident libéré la semaine dernière pour raisons de santé a déclaré “ceux qui se sont rendus à cette marche l’ont fait pacifiquement. Ils ont été accueillis avec des coups et c’est ainsi que réagi le régime. C’est le message qu’il envoie en ce moment. Mais d’ici à quelques mois il en enverra un autre, il n’y a aucun doute. L’Histoire est avec nous et le désir du peuple cubain d’être libre sera réalisé”.
Pour le Collectif Solidarité Cuba Libre, il n’y a pour le moment aucun signe d’ouverture à Cuba.
Vendredi, le prisonnier de conscience Orlando Zapata Tamayo a été condamné à 15 ans de prison après un procès sommaire. Il avait été arrêté lors de la vague répressive de mars 2003. Selon sa mère, le procès a été effectué par la Sécurité de l’Etat au sein de l’unité militaire connue sous le nom de Chirigota, dans la province de Pinar del Río, près de la prison de Taco Taco où il est détenu. Une vingtaine de militaires assistaient au procès dont un garde qui avait sorti son arme pendant la “séance”. Orlando Zapata Tamayo est parrainé par le député Thierry Mariani.
D’autre part, la semaine dernière, le journaliste indépendant Pedro Enrique Martínez Machado, de l’agence Santiago Press a fait l’objet d’un “acte de répudiation” pendant lequel les paramilitaires ont forcé sa porte et l’ont passé à tabac.
La bibliothèque indépendante “”Guillermo Cabrera Infante” située à Ciego de Avila a été investie par la police politique le 28 novembre et des dizaines de livres ont été confisqués. Son directeur, Julio Columbié Batista a été menacé.
Avec toutes ces manifestations de violence et d’intolérance, comment certains médias peuvent ils mettre en avant la “volonté de rapprochement” et la “main tendue” de Raul castro aux Etats-Unis. Si Raul Castro désire un rapprochement avec le monde libre, c’est en direction de ses opposants qu’il doit tendre la main. Il doit leur permettre de légaliser l’existence de leurs associations, libérer les prisonniers politiques et faire cesser les violences commises par ses milices.
Le Collectif Solidarité Cuba Libre continue à militer pour la libération des prisonniers politiques cubains en se réunissant chaque mardi devant l’ambassade de Cuba. Le rassemblement de ce soir sera dédié à Orlando Zapata Tamayo et à Normando Hernandez Gonzalez dont l’état de santé est extrêmement préoccupant.
source: xanga.com