Ces derniers temps, les analystes politiques donnent des explications au fait que certains candidats peinent à trouver des parrainages.
L’appel solennel aux signatures des maires cache une responsabilité partagée
Le conseil constitutionnel a publié plusieurs nouveaux parrainages le 22 février dernier. Il s’est avéré que trois candidats avec plus de 10% d’intentions de vote n’ont pas pu réunir les 500 signatures nécessaires. Leur candidature à l’élection est donc compromise. C’est pour cela que le Premier ministre a solennellement fait appel aux maires afin d’accorder leurs parrainages aux candidats en faisant abstraction à leur couleur politique. La balle est donc dans le camp des élus locaux alors qu’ils ne sont pas les responsables de cette menace causée par une crise de l’institution. Outre cette négligence, il y a aussi les clivages internes.
Les coupables sont nombreux. Les principaux responsables sont les candidats eux-mêmes. Les candidats à faible potentiel électoral comme Jean Lassalle et Nathalie Arthaud ont obtenu leurs 500 signatures. Compte tenu de leur état, ils s’y sont consacrés sérieusement et longtemps en avance. Les autres candidats ont négligé cette tâche. Ils ont tout simplement bâclé leurs quêtes de signatures. C’est le cas de Le Pen, de Zemmour et de Mélenchon.
La division au sein des partis politiques en est également à l’origine. À l’extrême droite, le Pen et Zemmour cumulent à eux deux presque 800 signatures. Dans l’extrême gauche Jean Luc Mélenchon n’obtient que 442 signatures alors que Fabien Roussel, qui a tenu à se présenter cette fois-ci après s’être effacé la dernière fois, a en obtenu 600. C’est pareil avec Philippe Poutou qui stagne à 224 signatures à cause d’un autre dans son camp anticapitaliste qui lui fait de l’ombre et rafle 100 signatures.